Les sociétés d’aide à l’enfance accueillent favorablement le rapport de la CODP, et prennent des mesures pour s’attaquer à la surreprésentation dans le système du bien-être de l’enfance

L’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE) et les sociétés d’aide à l’enfance (SAE) accueillent favorablement le rapport de la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP), intitulé Enfances interrompues : Surreprésentation des enfants autochtones et noirs au sein du système de bien-être de l’enfance de l’Ontario. Le rapport fait la lumière sur les problèmes complexes et multidimensionnels qui contribuent à la surreprésentation dans le système du bien-être de l’enfance. Nous sommes au courant de cet enjeu et avons commencé à nous y attaquer.

Le rapport reconnaît que la disproportion raciale n’est pas une preuve de discrimination de la part des SAE. Cependant, nous reconnaissons l’énorme impact négatif qu’elle a sur ces communautés. Même sans des données entières, nous savons que nous devons régler ces disparités et disproportions. L’AOSAE et les SAE ont élaboré des approches distinctes pour changer la façon dont nous travaillons avec les familles autochtones et les familles afro-canadiennes.

« Les pratiques historiques et actuelles du bien-être de l’enfance ont entraîné une surreprésentation des enfants autochtones dans le système du bien-être de l’enfance », a déclaré Mary Ballantyne, chef de la direction de l’AOSAE. « Mais ces pratiques ont aussi mené à un génocide culturel pour les Autochtones de l’Ontario. Le parcours sera long vers la réconciliation et la guérison de ces injustices historiques. »

En octobre 2017, l’AOSAE et les SAE non autochtones de l’Ontario se sont excusées publiquement auprès des familles et des communautés autochtones de la province qui ont été touchées par la Rafle des années 1960 et les pratiques néfastes continues du bien-être de l’enfance. Nous avons pris neuf engagements à l’égard de la réconciliation, qui visent à régler la surreprésentation et la disparité des résultats pour les enfants autochtones, ainsi qu’à rendre aux communautés autochtones la compétence du bien-être de l’enfance. L’AOSAE rendra compte des progrès relatifs à ces engagements aux communautés autochtones au cours de cette année.

« Les excuses étaient un élément important du parcours vers la réconciliation du bien-être de l’enfance », a déclaré Karen Hill, directrice des Services autochtones à l’AOSAE. « Cependant, il s’agissait seulement d’une étape du parcours. Comme le suggère le rapport de la CODP, les dispositions visant à aider ces familles sont la mesure réelle. »

Depuis des décennies, la communauté afro-canadienne de l’Ontario sonne l’alarme  au sujet de l’impact nuisible que le bien-être de l’enfance a sur ses familles. Les Afro-Canadiens ont demandé au bien-être de l’enfance d’apporter des changements importants, et nous répondons à cette demande.

« La surreprésentation des enfants afro-canadiens dans le système du bien-être de l’enfance est inacceptable, a déclaré Mme Ballantyne. Il est aussi urgent de régler la disparité des résultats pour ces enfants, et nous estimons que le programme Une vision une voix a entrepris ce travail crucial. »

Conformément à Une meilleure façon d’avancer : Plan stratégique triennal de l’Ontario contre le racisme, l’AOSAE, par l’entremise d’Une vision une voix, ainsi qu’en partenariat avec le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse (MSEJ) et la communauté afro-canadienne, travaille avec les SAE pour mettre en œuvre les 11 pratiques d’équité raciale. Ces pratiques s’attaqueront à la surreprésentation, régleront la disproportion et élimineront les disparités subies par les Afro-Canadiens ayant affaire au système du bien-être de l’enfance.

« Le rapport de la CODP met en lumière le besoin que le secteur mette en œuvre les recommandations énoncées dans le Cadre de pratique Une vision une voix », a déclaré Kike Ojo, gestionnaire du programme Une vision une voix. La vision est que les droits de la personne des familles et des enfants afro-canadiens de cette province seront maintenus et valorisés dans le système du bien-être de l’enfance. »

La formation à l’intention des professionnels du bien-être de l’enfance, offerte par l’AOSAE, a aussi subi des changements importants pour modifier et améliorer la façon dont les membres du personnel de première ligne et de la direction travaillent avec ces deux communautés. La série Parcours vers l’autorisation en bien-être de l’enfance, qui est obligatoire pour tous les nouveaux intervenants, aborde des sujets comme l’équité, les droits de la personne et l’antiracisme, et comprend du contenu mis à jour concernant les Autochtones. L’AOSAE promeut aussi l’équité en tant que compétence essentielle des gestionnaires et a élaboré des soutiens aux SAE pour renforcer le leadership relatif à des enjeux comme l’oppression systémique, l’équité, la disparité et la disproportion.

Nous reconnaissons que nos données fondées sur l’identité sont incomplètes. Nous reconnaissons aussi que la façon dont nous recueillons les données n’est pas uniforme et que, dans certains cas, elle est potentiellement néfaste pour les enfants et les familles que nous servons. Nous devons faire mieux et nous le ferons.

En septembre 2017, en collaboration avec le MSEJ et la Catholic Children’s Aid Society of Hamilton, l’AOSAE a instauré un cours de cueillette de données fondées sur l’identité à l’intention des intervenants et des superviseurs du bien-être de l’enfance. Cette formation en ligne obligatoire aide le personnel des agences à reconnaître le rôle de la cueillette de données pour favoriser l’équité des résultats des services et offre des stratégies de cueillette de données démographiques de façon délicate, respectueuse et antioppressive.

L’AOSAE et les SAE se sont engagées à collaborer avec le MSEJ, la Direction générale de l’action contre le racisme et la CODP pour s’assurer que les données fondées sur l’identité sont recueillies uniformément dans toute la province. Nous reconnaissons que ces données aideront à comprendre les iniquités du système, ainsi qu’à fournir des solutions.

Et surtout, l’AOSAE et les SAE se sont engagées à travailler directement avec les enfants, les jeunes, les familles et les communautés qui sont surreprésentés dans le système du bien-être de l’enfance, afin de trouver des solutions culturellement appropriées à ces problèmes urgents. Nous continuerons d’apporter les changements nécessaires pour concrétiser un système du bien-être de l’enfance équitable pour toutes les familles de l’Ontario.

Contact pour les médias :
Sean McGrady
Spécialiste des relations avec les médias et des communications externes
Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance
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