Déclaration sur la découverte de sites de tombes anonymes autochtones

La découverte de 751 tombes anonymes au pensionnat indien de Marieval près de la Première Nation de Cowessess en Saskatchewan est une autre preuve évidente de la façon dont nous avons collectivement échoué envers les communautés autochtones à l’échelle du territoire que nous appelons « le Canada ». Nous sommes conscients que ce ne sera pas la dernière découverte de ce type. Il y a encore beaucoup d’enfants qui doivent encore être localisés et ramenés à la maison, et encore plus d’enfants qui pourraient ne jamais être retrouvés.

Ces découvertes renforcent les façons auxquelles les voix autochtones ont historiquement été, et qui continuent d’être, réduites au silence. Les colons ont longtemps ignoré les vérités des Premières Nations, des Inuits et des Métis concernant la violence et les impacts de la colonisation, et ce, en particulier dans les pensionnats. Mais ceci ne peut plus continuer.

En tant que secteur du bien-être à l’enfance, nous avons un rôle particulièrement essentiel à jouer pour réparer ces dommages moraux. Nous avons été, et sommes actuellement, complices de l’oppression systémique et du racisme envers les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. La surreprésentation des enfants et des jeunes autochtones dans le système actuel du bien-être à l’enfance est un exemple de cet héritage colonial.

En Ontario, nous demeurons engagés à respecter les 9 engagements de réconciliation que nous avons pris dans la Déclaration d’excuses de 2017 auprès des familles, des enfants et des communautés autochtones. Avec nos membres, nous continuons de surveiller et d’évaluer nos progrès provinciaux sur ces engagements afin d’assurer que l’amélioration des résultats et des soutiens pour les enfants, les jeunes, les familles et les communautés autochtones demeure une priorité dans notre travail. Il est particulièrement urgent que les Sociétés d’aide à l’enfance non autochtones identifient avec précision les enfants et les jeunes des Premières Nations, des Inuits et des Métis sous leurs soins. Les enfants disparus non-identifiés comme étant symbolisés par des tombes anonymes sont une forme d’effacement violent et oppressant de leur identité et nous devons nous assurer que nous ne continuerons pas à perpétuer ce préjudice en ignorant l’identité des familles qui entrent en contact avec le système de bien-être à l’enfance. Nous devons comprendre et honorer qui ils sont, ainsi que d’où et à qui ils appartiennent. Pour ce faire, nous devons travailler avec les partenaires autochtones locaux dans tous les aspects des services aux familles autochtones. Au niveau provincial, l’AOSAE s’engage à continuer d’établir des relations avec l’Association des agences de services aux enfants et aux familles autochtones ainsi que les intervenants autochtones pour nous assurer d’amplifier leurs voix et de suivre leurs initiatives dans ce travail.

En plus des actions que nous avons partagées lors de la Journée nationale des peuples autochtones, nous encourageons également les actions suivantes :

Nous demandons à nos membres de contacter le personnel autochtone et les enfants, les jeunes et les familles avec lesquels ils travaillent pour mieux comprendre leurs besoins pendant cette période difficile. Il est important d’avoir des plans proactifs en place pour soutenir les enfants et les jeunes autochtones alors qu’ils pleurent une histoire de violence coloniale qui continue de les affecter encore aujourd’hui.

À l’approche de la Fête du Canada, nous espérons que tous les citoyens canadiens prendront le temps de réfléchir de manière respectueuse et réfléchie sur notre histoire collective et d’établir des engagements personnels envers la vérité et la réconciliation.

À titre de rappel, la ligne de crise nationale des pensionnats indiens continue d’être disponible 24 heures sur 24 pour soutenir les anciens élèves ainsi que les personnes qui sont touchées par les pensionnats indiens : 1-866-925-4419.