La région de Toronto demeure la capitale de la pauvreté infantile au pays

La région de Toronto demeure la capitale de la pauvreté infantile au pays, selon un nouveau rapport rendu public ce mois-ci. Le rapport Unequal City (Ville inégalitaire), produit par la SAE de Toronto et des partenaires communautaires clés – Social Planning Toronto, le Colour of Poverty Network, l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants et la Campagne 2000 pour mettre fin à la pauvreté des enfants – met en lumière la façon dont les revenus sont répartis en fonction de la race, du statut en matière d’immigration, du sexe et de l’identité autochtone.

Voici certaines conclusions du rapport :

  • Les enfants des familles racialisées sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants de familles non racialisées (25,3 % comparativement à 11,4 %).
  • Le taux de pauvreté des familles autochtones avec enfants atteint le niveau effarant de 84 %.
  • Plus d’un enfant sur quatre (26,3 %) de moins de 18 ans vit dans la pauvreté dans la ville de Toronto – il s’agit du taux le plus élevé parmi les grandes régions urbaines du Canada.
  • Les taux de pauvreté des enfants de familles noires sont presque trois fois plus élevés que ceux des enfants de familles non racialisées.
  • Près de la moitié des enfants d’Asie occidentale (46,8 %) et d’origine arabe (46,7 %) vivent dans la pauvreté dans la région de Toronto.

Les sociétés d’aide à l’enfance de l’Ontario constatent quotidiennement les effets de la pauvreté chez les familles. Les études réalisées par Barbara Fallon à l’Université de Toronto et Nico Trocmé de l’Université McGill ont démontré que la majorité des cas de bien-être de l’enfance résultent de « besoins chroniques », où des familles sont aux prises avec des problèmes de pauvreté, de maladie mentale ou de toxicomanie, ou avec l’ensemble de ceux-ci. Le système d’aide à l’enfance ne peut éliminer à lui seul les facteurs qui contribuent à ces cas de besoins chroniques, y compris le racisme structurel et systémique : la participation active du gouvernement, de l’ensemble des services sociaux destinés aux enfants et des communautés de l’Ontario est également nécessaire. Le système de bien-être de l’enfance s’emploie à mieux desservir les communautés mentionnées dans le rapport, grâce à des initiatives comme Une vision une voix : Changer le système du bien-être de l’enfance pour les Afro-Canadiens, les engagements à l’égard de la réconciliation et de la formation tenant compte des différences culturelles offerte aux professionnels du bien-être des enfants.

Consultez le rapport intégral.