L’étude de recherche de premier plan en Ontario sur la maltraitance et la négligence envers les enfants a publié ses constatations

L’Ontario Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect (OIS) a publié ses plus récentes constatations sur la maltraitance des enfants en Ontario. L’OIS-2018 est la sixième étude provinciale à examiner l’incidence des mauvais traitements signalés à l’égard des enfants ainsi que les caractéristiques des enfants et des familles étant l’objet d’une enquête par les services de protection de l’enfance. Les études précédentes avaient été menées en 1993, 1998, 2003, 2008 et 2013.

Les constatations de l’OIS-2018 sont fondées sur 7 590 enquêtes relatives à la maltraitance des enfants menées à l’automne 2018 dans un échantillon représentatif de 18 agences du bien-être de l’enfance en Ontario.

Certaines des principales constatations de l’étude de 2018 sont présentées ci-dessous. Notez qu’afin d’assurer la comparabilité de l’OIS-2018 avec les précédents rapports de l’OIS, les données présentées dans l’étude sont fondées sur un échantillon d’enquêtes concernant des enfants de moins de 16 ans. Les futures analyses des enquêtes concernant des jeunes de 16 et 17 ans seront élaborées par l’équipe de recherche de l’OIS. Celle-ci travaillera aussi avec l’OACAS et l’équipe d’Une vision une voix pour produire un rapport examinant des constatations relatives aux familles, aux enfants, aux jeunes afro-canadiens.

  • 64 % des enquêtes sur les mauvais traitements étaient axées sur une préoccupation relative à des mauvais traitements ou de négligence; 36 % des enquêtes étaient des préoccupations concernant un risque de mauvais traitements futurs.
  • 34 % des enquêtes étaient non fondées.
  • On estime que 148 536 enquêtes ont été menées, ce qui représente un taux de 62,89 enquêtes par 1 000 enfants. Le nombre d’enquêtes n’a pas beaucoup changé entre 2013 et 2018.
  • Il n’y avait pas de placement hors du domicile familial dans 97 % des enquêtes.
  • 3 % des enquêtes ont entraîné un changement de résidence pour l’enfant :
    • 2 % vers un placement chez un proche informel
    • 1 % vers un placement d’accueil
    • Moins de 1 % vers un placement en établissement ou de traitement en milieu fermé ou dans un foyer de groupe
  • Au moins un facteur de risque pour la principale personne responsable a été cerné dans 78 % des enquêtes confirmées. Les facteurs de risque fréquemment signalés chez les personnes responsables incluaient le fait d’être victime de violence entre partenaires intimes (53 %), le fait d’avoir peu de soutiens sociaux (30 %) et des problèmes de santé mentale (30 %).
  • Dans 37% des enquêtes confirmées, au moins une préoccupation concernant la capacité de fonctionnement de l’enfant a été cernée. Les problèmes fréquemment signalés à cet égard incluaient la dépression, l’anxiété ou le retrait (16 %), les difficultés scolaires ou d’apprentissage (15 %), le TDAH (10 %) et les problèmes d’agressions ou de conduite (10 %).
  • 20 % des enquêtes sont restées ouvertes aux fins de services continus; 80 % des enquêtes ont été clôturées.
  • La seule différence statistiquement significative entre 2013 et 2018 avait trait aux taux d’auto-signalements (c.-à-d. le taux de signalements effectués par un enfant étant lui‑même l’objet du signalement), qui sont passés d’un taux de 0,16 à un taux de 0,64 par 1 000 enfants.
  • L’exposition à de la violence entre partenaires intimes représente toujours la plus grande proportion des enquêtes sur les mauvais traitements confirmées. L’incidence des mauvais traitements confirmés par catégorie principale de mauvais traitements en 2018 était la suivante :
    • 45 % – exposition à de la violence entre partenaires intimes
    • 21 % – négligence
    • 19 % – mauvais traitements physiques
    • 12 % – mauvais traitements affectifs
    • 3 % – mauvais traitements sexuels
  • 10 % des enquêtes sur les mauvais traitements confirmées avaient trait à des enfants d’origine autochtone.

On peut accéder à l’Ontario Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect (OIS-2018) à partir du Portail canadien de la recherche en protection de l’enfance et la consulter ici.