Offrir des services à l’enfance et à la famille culturellement appropriés aux enfants autochtones

Roue médicinale présentée au lancement officiel du projet de la Waabnoong Bemjiwang Child Well-Being Agency

Ce mois-ci, la Waabnoong Bemjiwang Child Well-Being Agency prédésignée a procédé au lancement officiel du projet. En tant que l’une des quatre agences des services à l’enfance et à la famille autochtones prédésignées, Waabnoong Bemjiwang offrira des services de protection de l’enfance à sept communautés des régions de Sudbury, Nipissing et Parry Sound : les Premières nations de Wasauksing, Shawanaga, Magnetawan, Henvey Inlet, Dokis, Nipissing et Wahnapitae.

Joanne Koehler, gestionnaire de projet pour le Projet de développement de la Waabnoong Bemjiwang Child Well-Being Agency, a expliqué le processus de consultations exhaustif qui s’est déroulé depuis septembre de l’année dernière.

« Nous avons rencontré chaque communauté des Premières nations individuellement… tous les jeunes et tous les aînés, a déclaré Joanne. Nous leur avons demandé de nous faire part de leurs commentaires et de ce qu’ils aimeraient voir dans une agence du bien-être de l’enfance autochtone. »

Le système du bien-être de l’enfance non autochtone a eu, et a toujours, un impact dévastateur sur les communautés autochtones. Il est évident que les agences autochtones servant les enfants et les familles autochtones sont vitales pour faire progresser la réconciliation.

« Lorsqu’on examine ce qui s’est passé dans l’ensemble du Canada, du système de pensionnats à la Rafle des années 1960, il est passablement évident qu’il s’agissait réellement d’un génocide des peuples des Premières nations », a affirmé Joanne.

Joanne a souligné l’importance que le gouvernement et le secteur du bien-être de l’enfance mettent en œuvre les mesures recommandées par la Commission de vérité et réconciliation. Le gouvernement doit aussi octroyer du financement adéquat aux communautés autochtones.

« Des communautés accessibles uniquement par transport aérien nécessitent plus de financement que nos communautés des Premières nations dans les centres urbains, a expliqué Joanne. Nous voulons nous assurer que des services culturellement appropriés sont en place, non seulement en prévention… mais dans les cas où des services de protection sont nécessaires, nous devons être en mesure d’intervenir en offrant des services culturellement respectueux. Des services permettant aux enfants de rester dans leur communauté, plutôt que de les sortir de la réserve et de les placer dans des foyers non autochtones. »

Actuellement, deux sociétés d’aide à l’enfance non autochtones, La Société d’aide à l’enfance Nipissing et Parry Sound et La Société d’aide à l’enfance des districts de Sudbury et de Manitoulin, servent ces communautés. Waabnoong Bemjiwang travaille activement avec ces deux agences pour faciliter la transition des services. L’objectif est de devenir une agence du bien-être de l’enfance intégralement désignée d’ici trois ans.

« Les professionnels du bien-être de l’enfance des agences non autochtones, du personnel de première ligne aux directeurs généraux, doivent comprendre l’importance de redonner l’autorité des services aux agences du bien-être de l’enfance autochtones », a expliqué Joanne.

« La perspective des agences peut être : ‘’nos chiffres changeront, nous perdons du personnel’’, a déclaré Joanne. Mais il ne s’agit pas de diminuer le nombre d’employés de l’aide à l’enfance en Ontario. Il s’agit plutôt de diminuer le nombre d’enfants des Premières nations pris en charge. Et la seule façon d’y arriver est que notre propre population offre les services. »